La Blockchain : 7 points pour faire le point
La Blockchain s’annonce comme une révolution dans tous les secteurs d’activités. Dans cet article, nous découvrons son histoire, son processus, ses applications potentielles et les métiers liés.
Publié le 24/07/2018
La Blockchain s’annonce comme une révolution dans tous les secteurs d’activités. Dans cet article, nous découvrons son histoire, son processus, ses applications potentielles et les métiers liés.
Si la Blockchain est encore un marché de niche, son adoption s’accélère grâce à des applications propres qui pourraient être étendues à de nombreux domaines. Elle est d’ores et déjà indispensable dans le cadre des applications décentralisées (DAPPS). Ce modèle risque bien de devenir la norme, dans un monde où le « on-demand » est roi. Nous vous la dévoilons bloc par bloc, dans cet article.
Transparente et inattaquable, la Blockchain est un système de sécurisation des transactions sur Internet. Ce processus révolutionnaire n’aurait jamais vu le jour sans le bitcoin, apparu en 2008. Cette monnaie virtuelle indépendante de toute autorité bancaire, est sécurisée par le réseau. Pour utiliser cette cryptomonnaie, il a été nécessaire de créer la possibilité d’échanges décentralisés.
Si le bitcoin est lié à des achats peu catholiques sur le deep web, la Blockchain, à l’inverse, se taille une réputation sans zone d’ombre, lui permettant aujourd’hui d’être illimitée dans ses champs d’application.
Sa création est attribuée à un homme mystérieux : Satoshi Nakamoto. De nombreuses suppositions existent sur l’identité réelle du créateur. La dernière en date est de supposer que Satoshi Nakamoto serait le pseudo de Elon Musk, PDG de Tesla. En maintenant l’anonymat sur son ou ses inventeurs, la Blockchain s’impose comme une technologie disruptive, rompant avec tous les procédés habituels, y compris celui de nommer l’auteur d’une invention. De A à Z, cette technologie se distingue des fonctionnements habituels.
La Blockchain, ou chaîne de blocs, fonctionne sur plusieurs principes permettant des transactions sécurisées et infalsifiables :
La Blockchain peut être utilisée pour gérer des biens matériels et immatériels. Puisqu’il s’agit d’un registre décentralisé, dont on peut gérer les modalités de partage et d’anonymat librement, elle permet de tracer les transactions du début à la fin, via le système de signature numérique et de validation des blocs. On devine donc que cela permet de créer une place de marché, tracer une information, enregistrer des actes… Toutes les actions pouvant être contenues dans un registre. Concrètement, ce processus peut servir à de nombreux usages du fait qu’il offre des garanties uniques.
Que la transaction soit anonyme ou pas, dans une logique de registre, elle est traçable grâce à la signature des blocs. Le suivi est donc facilité et garanti. Par exemple, dans le cas d’une vente d’objet, d’un suivi de colis ou l’enregistrement d’actes notariés… Tout est sécurisé et daté.
Dans le cadre d’une Blockchain, les processus ont été pensés pour être non modifiables, inviolables. Accessible uniquement à ceux qui remplissent les conditions d’utilisation, la gestion est décentralisée. Les risques d’abus, de vices cachés et de fraudes sont considérablement réduits.
La Blockchain n’étant pas hébergée sur un serveur mais sur le réseau, elle est accessible à n’importe quel moment depuis n’importe quel endroit.
La Blockchain a le vent en poupe auprès des médias spécialisés. Qu’en est-il de son adoption ? La réponse est plus nuancée que les gros titres sur le sujet. La nouveauté de ce système et la nécessité que de nombreux utilisateurs soient rassemblés pour le mettre en place, induisent que l’adoption prendra du temps. Néanmoins, son application est inexorable. Plus sûre et économique sur le long terme, la Blockchain va s’imposer comme un usage de base pour les transactions sur Internet. Pour ce faire, les investissements des grands groupes comme les médias, l’industrie, les banques et les institutions devront être importants. Mais… Le processus est déjà en marche.
Selon la MIT Technology Review, la Blockchain serait un vecteur de changement de valeurs et d’habitudes dans de nombreux secteurs :
Ces quelques exemples ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Les applications sont infinies, mais posent une question essentielle sur la gouvernance de ces systèmes, quand ils sont réalisés à grande échelle.
Qui dit Blockchain dit opportunités métiers. Le métier phare de ce système est celui de mineurs. Ce sont eux qui vérifient et enregistrent l’information contenue dans un bloc. Cette activité est rémunérée et peut donc être un métier en soi, s’il est effectué professionnellement. Pour les créateurs de systèmes informatiques, il s’agit avant tout d’agilité. Des compétences déjà existantes rencontrent de nouvelles applications. Ainsi, manipuler des registres distribués n’est pas nouveau, mais en faire l’architecture pour une utilisation en Blockchain complexifie cette tâche. Toute l’organisation est réalisée en réseau et la mise en place du système, en prenant en compte tous les acteurs de la chaîne, reste complexe à réaliser d’un point de vue technique. Les chefs de projet devront également être capables de traduire un besoin client en architecture Blockchain. Pour cela, le développement des « soft skills » est indispensable. Affaire à suivre…
Demain, quel sera l’état d’avancement de la Blockchain ? Aujourd’hui, on peut parler d’un phénomène mondial mais cela est cantonné à une petite échelle. Les grands groupes créent des groupes de travail sous forme de startup ou de projet afin d’en définir l’utilité pour leur business. Dans l’application, un grand nombre de transactions est encore difficile à gérer. Pour l’instant, il s’agit donc d’un épiphénomène, idéal pour un modèle communautaire de petite taille. Une chose est sûre, lorsque les poids lourds de l’industrie et du commerce mondial auront toutes les clés d’entrées techniques, le phénomène s’accélèrera de manière exponentielle.